L'Église
Dédiée à Saint-Laurent (martyr, mort à Rome en 258), notre édifice religieux date du milieu du moyen-âge. Il est détruit en 1561, le mercredi des Cendres lors des guerres de religion. Elle fut très vite reconstruite. Pourtant, certains éléments architecturaux datent du XIXe siècle telles que le chevet à 3 pans droits et le clocher porche carré surmonté d'une flèche octogonale en ardoise.
Notre église est une construction de grès rouge en nef unique (pas de transept), orientée d’Ouest en Est. Elle arbore un style général roman qui est de loin le plus courant dans cette partie de la France. El mesure approximativement 30 mètres de longueur pour 12 de largeur.
L'entrée principale s'opère au pied du clocher-porche, où vous remarquerez son année de construction (1898).
Le chœur se compose d'une fausse voûte ogivale.
La galerie ne comporte qu'un seul niveau et dispose d'une emprise étonnamment courte sur la nef. Son accès s'opère depuis la nef par deux escaliers latéraux, ou via un escalier extérieur côté sud. Historiquement ces galeries (ou tribunes) ont été installées au XIXe siècle, afin d'augmenter la capacité des églises. Les hommes prennent placent dessus, laissant la nef occupée par les femmes et les enfants.
Les vitraux réalisés en 1876 par M. Dagrant, maître verrier à Bordeaux, sont à admirer.
Le cimetière attenant, comportant des stèles discoïdales typiques de la région, est composé de deux ensembles distincts : l’un traditionnel et l’autre végétal.
Le Fronton
Le fronton est un mur contre lequel on joue à la pelote basque. C'est un élément architectural présent dans la quasi-totalité des villes et villages du Pays basque.
Il se trouve en plein cœur du bourg adossé à plusieurs maisons. C'est une place centrale permettant de se retrouver entre amis, en famille pour jouer à la pelote mais pas que.
Actuellement des parties de pelote sont organisées par le Comité des fêtes durant le mois d’août.
Petite anecdote :
Pour aménager le bourg de la commune le Fronton a du être démoli au début du XXème siècle.
En 1931, Juan Campisteguy fils de Martin Campisteguy né à la maison BIDONDOA d'Ispoure, accède à la présidence de l’État Uruguayen. Pour célébrer cette accession la société basque décide de réaliser une collecte afin de construire un nouveau fronton à Ispoure. 15.000 francs furent ainsi récoltés. Le conseil municipal d’Ispoure, dirigé par M. Jacques Haramburu, décida de construire cet ouvrage nommé « Fronton Campisteguy ». Malheureusement la somme collectée ne fut, jamais versée à la commune. Ce fut M. Haramburu lui-même qui finança les travaux avec ses fonds personnels et en utilisant la main-d’œuvre nécessaire au sein du personnel de sa tannerie pour mener cette réalisation à son terme, sans pénaliser le budget municipal.
La maison LARREA
Cette bâtisse Larrea, dans sa forme actuelle, date du 16e siècle.
C’est en 1294 que l’on trouve la première mention des Larrea. A partir de cette date, plusieurs personnages du nom de Lalanne, appartenant aux mondes ecclésiastique et militaire se distinguèrent. Ce nom de famille correspond en fait à la dénomination gasconne du nom basque Larrea. Pendant les guerres de religion, le seigneur Jean de Lalanne prit le parti de soutenir les protestants, dirigée par Jeanne d’Albret. Puis, il devint châtelain de Saint Jean Pied de Port, chargé de gouverner toute la Basse Navarre. Cette charge restera jusqu’en 1789 sous la responsabilité des Larrea qui adapteront leurs opinions religieuses aux évolutions politiques de l’époque.
Cette propriété est aujourd’hui possédée par la famille Hurmic qui a restaurée entièrement cette demeure, en mettant en valeur son caractère historique.
Dans l’une des deux tours, on remarque des embrasures pour canon. L’autre tour, quant à elle, est percée d’une fenêtre dont les barreaux se terminent à la partie supérieure par des fleurs de lys. Enfin, on remarquera au-dessus de la porte d’entrée, les traces de l’ancien écusson, martelé sans doute par les révolutionnaires de 1789.
La maison forte de LAUSTANIA
Le nom de Laustania apparaît pour la première fois en 1276.
Elle se trouve sur la route de Bayonne, rive droite de la grande Nive, à l’entrée de cette gorge que font l’Arradoy et le Jara.
Cette bâtisse fut considérée comme le second château d’Ispoure.
Elle devait être destinée à alerter le seigneur de Garazi d’une venue de brigands ou de soldats ennemis et représentait une 1ère ligne de défense fortifiée pour Ispoure et Garazi contre les ennemis venant de la côte.
Mais avec le temps, cette bâtisse fut longtemps réduite à être une borde recevant du bétail.
Faite en pierres de taille, avec des murs porteurs avoisinant 1m d’épaisseur, on comprend très vite son rôle défensif pour toute la vallée de Garazi. On y voit encore, dans les murs épais les meurtrières par lesquelles les soldats surveillaient la Nive.
A la fin du 19° siècle, les créneaux de Laustania étaient encore visibles. Mais, il n’en reste aucune trace de nos jours car la bâtisse a été maintes fois remaniée.